La ville écologique : quelques exemples pour comprendre le concept

Les villes sont responsables de près de 70 % des gaz à effet de serre sur terre. La transition écologique n’est pas évidente, il s’agit d’un vrai défi pour les personnes prêtes à agir et à adopter un comportement éthique au quotidien. Fort heureusement, l’urbanisme saura leur prêter main forte, les aidant à concevoir une ville écologique. Parmi les obstacles à franchir, on retrouve la pollution de l’air, l’omniprésence de véhicules motorisés et la péri-urbanisation. Tant de sujets à repenser rapidement si nous voulons que nos villes respectent les enjeux du développement durable.

La ville écologique

Une ville écologique : c’est quoi ?

La ville écologique est une ville dite durable. Cette dernière respecte les enjeux du développement durable et apporte des réponses aux problématiques posées par le réchauffement climatique. En effet, elle réduit les émissions de gaz à effet de serre et préserve la nature, l’environnement et les ressources.

Ce faisant, elle apporte de nombreuses modifications aux leviers tels que la consommation d’énergie, l’énergie renouvelable en ville, les transports ou l’architecture. N’oublions pas que la France s’est fixé un objectif ambitieux d’ici 2034 :  les 5 millions de passoires thermiques seront interdites à la location, classées de G à E sur le diagnostic de performance énergétique. La maison énergivore n’a pas sa place dans la ville écologique. Ainsi, les objectifs en lien avec la loi de transition énergétique seront atteints.

Ville écologique : comment réussir la transition ?

Comme nous l’avons précisé plus haut, la transition écologique n’est pas évidente. Pour la réussir, il faudrait commencer par de petites initiatives. Il est notamment possible de lancer un concours de jardins verts ou un concours local pour réduire sa pollution. L’aménagement urbain fondé sur la biodiversité, la ré-introduction de la nature sont des exemples de leviers sur lesquels il faut miser pour rendre une ville écologique. L’ensemble doit être conduit par un objectif majeur : réduire l’empreinte carbone du bâtiment, d’une ville et de ses habitants, notamment en développement le bâtiment bas carbone et l’incitation à la sobriété énergétique.

 Londres et Stockholm, deux exemples inspirants

À Londres, de nombreuses initiatives écologiques font du bien à la nature :

  • Limitation de la circulation dans le centre-ville de tous les véhicules motorisés. Cette initiative voit le jour en 2003 et est rendue possible grâce à un péage électronique.
  • Mise en valeur des hôtels et restaurants participant au développement durable. Ceci via le label « Green Tourism » depuis 2007.
  • Développement de transports durables et de la mobilité bas carbone. Les taxis sont maintenant des voitures électriques depuis 2017.

Les efforts de Londres finissent par être connus dans le monde entier. Depuis 2019, elle devient la première ville « Parc national », avec plus de 8,4 millions d’arbres et plusieurs grands parcs.

À Stockholm, des péages urbains ont été installés, et cette politique n’a pas tardé à dissuader les automobilistes. Les transports en commun sont désormais très utilisés (priorisé par plus de 80 % des habitants). La ville devient ainsi championne des réductions de gaz à effets de serre (GES). Elle obtient pour la première fois en 2010 le Prix de la Capitale Verte, une première en Europe.

Notons que bien avant 2010, depuis 1991, la taxe carbone pour les émissions de GES a été mise en place. Cette mesure n’a jamais été contestée, la taxe s’élève à 120 euros la tonne de nos jours. Les transports en commun quant à eux, se servent des biocarburants. Parmi ces derniers, nous pouvons citer le biodiesel, l’éthanol, le HVO, ou encore le biogaz. Ces biocarburants sont produits sur place, les fabricants se servent des eaux usées de la capitale lors du processus de fabrication.

Ville écologique – Qu’en est-il du concept d’urbanisme durable ?

L’urbanisme durable regroupe les dimensions économiques, techniques, sociales, écologiques et culturelles. Toutes ces dimensions appliquées aux projets urbains sont à la base d’une ville durable. Le but de ce concept est de faciliter la création d’un nouveau système d’aménagement, suivi de nouvelles manières de se déplacer, de se loger et même de vivre. C’est la ville écologique, par exemple, qui est à l’origine du concept de végétalisation de la ville, qui tend à se développer de plus en plus sur tous les continents.

Ville durable et écologique – comment se passe la gestion des déchets ?

Prenons l’exemple d’Angers, une ville écologique qui possède un nombre de mètres carrés d’espaces verts très important. Ces espaces sont bien plus importants qu’en France. Nous pouvons notamment citer le fait qu’un espace vert est à proximité de chaque habitant, et ce à une distance d’un demi-kilomètre. De plus, chaque habitant a en sa possession près de cent mètres carrés de terrain vert.

Autre détail intéressant, aucun produit phytosanitaire n’est utilisé dans ces espaces. À ce jour, ce sont plus de 400 mini-jardins qui existent. D’autre part, de nombreux projets de végétalisation des lieux publics ne cessent de voir le jour. Toutes ces mesures ont permis à ville d’Angers d’avoir une qualité de l’air nettement supérieure. Un plus pour la santé de ses habitants

Lahti est une ville écologique en Finlande. Dans cette ville, il existe des bières locales qui réutilisent des déchets ! Oui, la bière locale « Wasted Potential » est brassée avec des herbes sauvages. À cela s’ajoutent les déchets alimentaires locaux (pain, baies, fruits, fiente d’oie). Nous avons là un exemple d’économie circulaire comme tout à fait hors du commun.

Bien qu’elle soit déjà une ville écologique avec une économie circulaire remarquable, elle a toujours de nombreux objectifs. Par exemple, viser la neutralité carbone pour l’année 2025 et devenir une ville d’économie circulaire sans déchets d’ici l’année 2050.

D’autres lectures :