Les épisodes caniculaires se multiplient et encouragent davantage à la végétalisation de la ville. En effet, la végétalisation des zones urbaines devient nécessaire pour lutter contre les « îlots de chaleur ». Nous pouvons citer de grandes villes telles que Paris ou Bordeaux qui ont déjà annoncé de larges campagnes de végétalisation. Cette initiative permet d’éviter que les villes ne se transforment en véritables fours. La végétalisation, au-delà d’apporter plus de fraîcheur, permet de purifier l’air, la rendant plus respirable.

Bien que les buts recherchés soient bénéfiques, est-ce réellement une bonne idée de planter des arbres en ville ? Le « Plan nature en ville » comprend bien des plantations d’arbres, afin de restaurer et de valoriser la nature en dans une ville écologique. Il s’agit d’un plan adopté en 2010, mais la dynamique de végétalisation semble faire débat.

Certains ne semblent pas être convaincus par l’efficacité de cette démarche dans les zones urbanisées. De nombreuses interrogations ont vu le jour, telles que : Le fait de planter des arbres est-il vraiment bénéfique pour les sols et les cours d’eau en milieu urbain ? Cette initiative permettra-t-elle réellement de lutter contre la chaleur en zone urbaine ? L’air sera-t-il vraiment plus pur ?

Végétalisation de la ville : À la recherche de villes plus fraîches

La mairie avait prévu des dizaines d’hectares d’espaces verts supplémentaires dans la capitale. Nous pouvons parler du projet de plantation de 20 mille nouveaux arbres. Il s’agit d’un projet défendu par Anne Hidalgo en juillet lors du Conseil de Paris. Cela s’inscrit dans ce qu’elle a nommé une « stratégie de rafraîchissement urbain ». « Le vert pour créer du froid », c’est bien la motivation qui a poussé la mairie à envisager des projets tels que : « Forêts urbaines » et autres « Oasis de fraîcheur ».

Qu’en disent les experts ? Selon eux, les végétaux ont réellement la capacité de réduire la chaleur. D’une part en créant de l’ombrage, mais aussi d’autre part via les mécanismes d’absorption et de réflexion des rayons solaires. Toutefois, il faudra prévoir un certain type d’aménagement.

Comme vous le savez sûrement déjà, qui dit végétalisation dit aussi source d’eau. Il est donc primordial, si l’on veut des résultats optimaux, de gérer efficacement la distribution de l’eau. Il faut donner l’occasion au sol de la récolter et de la stocker. L’air sera ainsi plus humide, et d’autre part le mécanisme d’évapotranspiration du sol se déclenchera. Notons également que le choix des arbres est primordial. Il faut bien végétaliser, mais pour le but recherché, tous les arbres ne feront pas l’affaire.

La végétalisation permet de profiter d’une meilleure qualité d’air

Il est courant, à juste titre, de croire que les végétaux permettent de rendre l’air beaucoup plus pur. En effet, la photosynthèse est un mécanisme qui permet l’absorption du dioxyde de carbone (CO2) et la production de dioxygène (O2), ce dernier étant ce que l’on respire. Mais il faut garder à l’esprit que les végétaux peuvent être la source d’allergènes.

En ville, à cause du manque de circulation du vent, les pollens produits par les végétaux s’accumulent. Certains végétaux peuvent produire de l’oxyde d’azote (NO), du monoxyde de carbone (CO) et même des composés organiques volatiles (COV). Tous ces composants sont des polluants. Ces derniers, s’ils sont accumulés et combinés avec le rayonnement du soleil, sont à l’origine de la production d’ozone (O3). Ce gaz est nocif, responsable parmi tant d’autres facteurs, des pics de pollutions.

Notons que si l’arbre est entouré d’asphalte, le circuit qui permet le retour des polluants aux sols ne peut être totalement effectif. Leur laisser l’occasion d’absorber les eaux de pluie et de dégrader les feuilles est nécessaire. Cela agit comme un filtre qui piège les particules.

Les végétaux sont des filtres naturels bénéfiques aux sols et cours d’eau

La pollution est un véritable fléau, et dans les villes, les activités polluantes ne manquent pas. Ce sont les solvants, hydrocarbures, et autres produits chimiques qui ne cessent de corrompre les sols et cours d’eau traversant les villes. Les routes et trottoirs n’ont pas été conçus pour permettre l’absorption des ruissellements. C’est pourquoi s’il vient à y avoir une absorption, c’est à un tel point que la contamination des sols et des fleuves est inévitable.

Des sols et des cours d’eau pollués ne sont jamais une bonne nouvelle pour l’intégrité de l’être humain. Pour éviter le pire, la végétalisation peut être une solution qui permettra un mécanisme de filtrage. Les polluants seront capturés, il s’agit bien de la bioremédiation.

La bioremédiation désigne l’ensemble des techniques biologiques qui visent à « immobiliser, extraire ou encore dégrader les contaminants des sols et mettant en jeu des plantes et/ou des micro-organismes ».

En ce qui concerne les filtres naturels, la végétalisation de la ville permettra donc la phytoremédiation, la biodégradation, et enfin la bioimmobilisation.

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